Pendant les vacances, mes filles ont assisté à une visite contée, destinée aux 5-8 ans, intitulée Petites histoires à devenir chèvre au musée Cernuschi.
Elles passaient quelques jours chez leur grand-mère, j’ai eu le debrief par téléphone : « on nous a raconté des histoires de chèvre, il y en avait deux, des histoires, pas des chèvres, mais je ne me souviens pas de la deuxième… et je ne me souviens pas de la première non plus ». Ok, passe-moi ta sœur. « Moi je me souviens de la deuxième histoire, enfin je ne sais plus le début et je ne sais plus trop la fin non plus… mais je peux te raconter le milieu ». Allons-y pour le milieu.
« Alors c’est l’histoire d’un jeune homme qui était tout seul et qui voulait une femme pour avoir un bébé [à quoi d’autre cela pourrait bien servir hein, ndlr] et quand il rentre chez lui, l’arbre magique a transformé la chèvre en femme ».
Je vous sens prêts à foncer sur le net réserver la prochaine séance au plus vite. Non sérieusement, au-delà de cette riche retranscription ce que j’ai surtout retenu c’est que mes filles étaient très excitées et très loquaces après cette séance. Ca leur a beaucoup plus, il n’y a pas de doute.
Et ce que leur grand-mère m’en a raconté a fini de me convaincre. L’animatrice a promené les enfants de salles en salles en leur contant des histoires (de chèvre donc) et en leur faisant au passage découvrir les œuvres. Beaucoup de sculptures, masques et objets au musée Cernuschi, idéal pour les enfants qui pourront s’enthousiasmer devant les dragons, guerriers, chameaux, tigres et bien sûr, à l’entrée du musée, l’« énooooorme boudin, tu sais c’est un homme avec un cerceau derrière la tête », comme me l’a expliqué une de mes filles, toujours par téléphone. Et sa sœur de hurler par derrière : « mais non, un BouddhA ! » S’en est suivi un long débat, boudin Bouddha, qui vaincra ? Je comptais les points à l’abri derrière mon portable : moins fatiguant qu’en live mais plus difficile d’y couper court.
La séance à laquelle elles ont assisté durait une heure et avait lieu sans les adultes accompagnateurs, qui avaient tout le loisir de se promener de leur côté dans le musée (visite gratuite des collections permanentes). Un petit bémol néanmoins : l’animatrice était un peu froide et ne s’assurait pas toujours que tous les enfants l’entendaient bien, en particulier les plus petits qui n’iront pas d’eux-mêmes se planter devant elle. Cela ne l’a manifestement pas empêchée de capter l’attention de son auditoire mais c’est quand même dommage pour une activité destinée aux enfants.
Pendant la visite, leur groupe en a croisé un autre, installé par terre dans une des salles du musée et occupé à fabriquer des lanternes (j’ai regardé après sur le site du musée, c’était une visite-animation intitulée A l’approche de la nouvelle lune). Un atelier créatif qui avait l’air intéressant aussi mais plus statique et qui ne permettait manifestement pas autant de partir à la découverte des œuvres.
Où quand comment ?
Musée Cernuschi, 7 avenue Vélasquez, 8è. Cette séance avait lieu dans le cadre des activités liées au nouvel an chinois mais le musée propose de nombreuses séances de contes, visites animées et autres activités tout au long de l’année dans les collections permanentes et en fonction des expositions et événements.
Il est préférable de réserver un peu à l’avance, certaines séances affichant parfois complet (ce qui est indiqué sur le site), en particulier pendant les vacances. Vous pouvez théoriquement le faire par mail ou par téléphone (01 53 96 21 72) mais assurez-vous que votre résa est effective : la nôtre, faite le matin-même par téléphone, n’avait bizarrement pas été prise en compte. Heureusement, il restait suffisamment de place.
Le musée propose également plusieurs livrets-jeux pour permettre aux enfants de découvrir les collections en s’amusant pendant une visite libre (à partir de 6 ans).
On se défoule !
Le cadre du musée Cernuschi est particulièrement agréable : bel hôtel particulier dans une petite allée donnant sur le très beau parc Monceau où vous pourrez aller vous balader après votre visite. Et où les enfants pourront profiter d’aires de jeux, bacs à sable, balançoires et d’un manège. Pas grand monde en cette journée d’hiver froide et un peu pluvieuse, dès qu’il fait beau c’est autre chose évidemment.
On a faim !
Au milieu du parc Monceau, vous trouverez un kiosque où acheter crêpes, gaufres et boissons.
Je garde sinon un très bon souvenir d’un déjeuner en famille chez Rimal, un restaurant libanais situé tout près du parc Monceau, boulevard Malesherbes. Les petites n’avaient pas encore 3 ans, leur grand-mère était là aussi d’ailleurs. La cuisine y était vraiment bonne, en tout cas pour nous adultes, je ne me souviens absolument pas de ce que les filles avaient pu y manger mais l’ambiance était très familiale (c’était un dimanche à midi) et elles s’étaient beaucoup amusées sur les banquettes sans que ce soit un problème.