Parmi les histoires que nous relisons régulièrement avec mes aînées, il y a celle de la petite Irina tombée entre les griffes de la terrible sorcière Baba Yaga, un conte issu du folklore russe. Autant dire qu’elles ne se sont pas fait prier quand je leur ai proposé d’aller voir une adaptation de ce même conte mis en scène à la Comédie Saint-Michel : Vassilissa.
Dans cette version nettement plus proche de l’originale que celle que nous connaissions, la jeune Vassilissa est envoyée par sa belle-mère (méchante bien sûr, la belle-mère) chercher du feu dans la forêt chez Baba Yaga (terrifiante bien sûr, la sorcière… mais peut-être pas si méchante finalement).

Elle devra pour remplir cette mission s’acquitter de difficiles épreuves imposées par la sorcière. Et y parviendra grâce à la poupée magique que sa maman lui a confiée juste avant de mourir. Interprétation impressionnante de la comédienne qui endosse tous les rôles incarnant aussi bien l’innocente Vassilissa que son horrible belle-mère et ses idiotes de filles, ou encore l’effrayante Baba Yaga. Des décors et costumes beaux et ingénieux qui nous plongent dans une ambiance tantôt gaie et féérique, tantôt sombre et inquiétante. Des petites comptines entraînantes, servies par la belle voix de la comédienne.

Une bien jolie pièce même si j’aurais imaginé plus de douceur par moment. La comédienne est très dynamique mais presque trop peut-être parfois (la réaction de la petite Vassilissa à la mort de sa maman par exemple est particulièrement légère voire enjouée).

Mes filles de 4 ans et 1/2 ont aimé la pièce et sont restées très attentives du début à la fin mais elles ont toutes les deux eu un peu peur de Baba Yaga, d’autant que ses apparitions s’accompagnent d’un jeu de lumière qui plonge parfois la scène et la salle dans l’obscurité. Et elles n’ont réagi que timidement quand la comédienne interagissait avec les enfants. Mais une fois de plus, c’était l’après-midi, elles étaient un peu fatiguées, les plus grands participaient davantage. Cette pièce est conseillée pour les plus de 4 ans, de plus petits auraient en effet un peu de mal à suivre l’histoire et les différents rôles qu’incarne de façon parfois très symbolique la comédienne (la marâtre et les belles-sœurs sont représentées par une théière et deux tasses à thé, c’est drôle d’ailleurs mais pas très parlant pour des petits).

Où quand comment ?

Comédie Saint-Michel, 95 boulevard Saint-Michel, 5è. Le mercredi et le samedi à 14h jusqu’au 2 mai 2015. Séances supplémentaires durant les vacances scolaires. On accède aux deux salles de spectacle en sous-sol par un petit escalier. Un peu de place pour laisser une poussette à l’entrée si nécessaire. Réhausseurs disponibles, les classiques en plastique, pratiques mais pas très confortables (et qui ne suffisent pas malheureusement quand un enfant se retrouve derrière un adulte).

On a faim !
J’avais repéré un petit endroit pour déjeuner avant le spectacle qui avait l’air bien sympa dans le genre biocool, histoire de ne pas trop culpabiliser : ok on déjeune dehors mais attention on mange sainement. Réaction des filles : « non, on va à la crêperie ! ». Alors non, pas cette fois-ci, j’ai trouvé un endroit vraiment super, il y des quiches, des cakes, des smoothie. « Non, non, à la crêperie ! ». Ecoutez on va aller voir le petit resto en question, je suis sûre que ça va vous plaire, ça a l’air vraiment bien.
A votre avis, on a atterri où ? A la crêperie. Ce n’est pas faute d’avoir insisté une fois Chez D., dont l’étalage de tartes et gâteaux avait l’air pourtant bien appétissant. J’ai juste eu le temps de repérer une chaise haute dans un coin et qu’il y avait suffisamment de place pour débarquer en poussette. Mais pour le bien-être des clients présents, j’ai préféré fuir. « Non c’est pas bon, non, beurk », ok ça va j’ai compris.

Et autant vous dire que la crêperie de dernière minute dans ce quartier hyper touristique ça me faisait un peu peur. J’en avais quand même repéré une en venant (très important d’avoir un radar à crêperies), petit check sur le net : 4/5 sur TripAdvisor, cool. Et en effet, j’ai été agréablement surprise par La Crêperie (c’est son nom) rue Soufflot : accueil charmant, serveur attentionné, salle type bistrot plutôt agréable, petite table ronde avec vue sur les travaux du Panthéon, idyllique. Et surtout, les crêpes étaient vraiment bonnes. Menu enfants à 11€ comprenant deux crêpes (salée, sucrée) identiques en taille à celle des adultes et un jus de pomme, mes filles étaient aux anges.
Pour les détails pratiques, pas de chaise haute en tant que telle, m’a dit le serveur, mais des coussins avec sangles « plutôt pour des enfants de 3 ou 4 ans, pour qu’ils ne tombent pas ». J’adore les serveurs qui n’ont pas la moindre idée de ce qu’est un enfant mais essaient quand même, c’est attendrissant. Vous pouvez en tout cas y aller avec un bébé qui tient assis (à partir de 3 ans donc, c’est bien connu), il y aura moyen de le faire tenir. Et il y a de la place, pas de problème avec une poussette.

On se défoule !
Juste en face du théâtre, le jardin du Luxembourg, ses allées arborées, ses pelouses, ses fontaines et bien sûr ses nombreux jeux pour enfants. Mais soyez prévenus, presque tout est payant : le manège, les balançoires mais également l’aire de jeux.